L'exploitation de la richesse du livre, en particulier ses nombreuses annotations de bas de page, est facilitée par les Sur les échanges de biens à cette période, voir entre autres les courtes synthèses : S. F. Bondì, « Les origines en Orient », dans, S. F. Bondì, « La marche de l'histoire », dans, F. Briquel-Châtonnet, « L'histoire des Phéniciens », dans, Phoenician cities: a case study of hellenization, Proceedings of the Cambridge Philological Society, ‘Hybrid’ Art, Hellenism and the Study of Acculturation in the Hellenistic East: The Case of Umm el-‘Amed in Phoenicia, From Pella to Gandhara: Hybridisation and Identity in the Art and Architecture of the Hellenistic East, F. Briquel-Chatonnet, « Les derniers témoignages de la langue phénicienne en Orient », dans, The Corrupting Sea. Le fait que la religion et l'art y soient plutôt similaires renforce cette impression d'unité, mais la culture matérielle de la Phénicie présente aussi des variantes régionales. Il est probable que les marchands recouraient à des prêts à la grosse aventure et des associations commerciales (ḥbr) comme le faisaient leurs prédécesseurs d'Ugarit au bronze récent et comme il s'en retrouve dans le monde grec antique. Mais cet impact fut différent suivant les sociétés concernées et leur degré d'organisation avant l'arrivée des Phéniciens. Cette tendance s'accompagne d'une influence croissante des Grecs en Phénicie, avec Chypre pour relais. J.-C. voit ce mouvement confirmé par la fondation de colonies tyriennes importantes, en premier lieu Carthage[57]. En raison du retrait relatif de Byblos et de Sidon dans les dernières décennies du IIe millénaire, c'est Tyr qui constitue l'acteur majeur de cette expansion. Le panthéon de Byblos est ainsi dominé par la « Dame de Byblos » (Baalat Gebal), qui pourrait être une manifestation d'Astarté mais dont l'iconographie la rapproche de la déesse égyptienne Hathor. Certains artisans phéniciens étaient employés à l'extérieur, comme ceux que Hiram de Tyr mandate à Jérusalem pour aider à la construction du Temple de Salomon, et il y en a également eu dans les capitales mésopotamiennes ou dans le monde égéen. Il faut au moins admettre qu'elle était exceptionnelle et donc liée à des événements particulièrement graves et importants[154]. Les villes phéniciennes issues de Sidon, la ville-mère, se rendirent promptement indépendantes les unes des autres, et adoptèrent pour gouvernement une monarchie modérée ; cependant Tyr ne tarda pas à faire sentir sa prépondérance, à grouper les autres villes autour d’elle et à les dominer. Le même auteur relate le périple du Carthaginois Hannon qui aurait été mandaté par sa cité pour aller explorer de nouvelles routes commerciales le long de la côte de l'Afrique occidentale, en y fondant des colonies, et pourrait être allé jusqu'au Sénégal voire au Cameroun. Il y a certes des emprunts, mais ils ont sans doute débuté avant la période hellénistique en raison de l'ancienneté des échanges entre monde grec et phénicien et ne suffisent pas à modifier en profondeur la culture phénicienne. La documentation sur la religion phénicienne est diversifiée mais insuffisante pour donner un tableau d'ensemble des croyances et pratiques religieuses : peu de sanctuaires ont été mis au jour, et les inscriptions en phénicien donnent des informations limitées sur les croyances et rituels ; la documentation iconographique est plus importante. La Phœnicé-Syrie ou Syrie-Phénicie était une province de l'Empire romain, créée en 194 par division de la province de Syrie en deux nouvelles provinces, « la Syrie-Phénicie d'une part, et la Coelé-Syrie d'autre part ». J.-C. ou le début du VIIIe siècle av. Les Phéniciens adoraient également des divinités venues d’Égypte, comme Hathor qui était assimilée à la Dame de Byblos[137]. Commandez vite ! Situé au nord de la Phénicie, Arwad (Rouad) est tout comme Tyr une cité insulaire, située à 2,5 kilomètres de la côte. J.-C. l'île fait assurément l'objet d'installations phéniciennes, tout en connaissant aussi une émigration grecque. J.-C., l'araméen dans le courant du IXe siècle av. J.-C., notamment dans le village mis au jour à Sant'Imbenia. La cérémonie de séparation marquait la fin des rituels d'enterrement. Musée national de Beyrouth. Il faut peut-être considérer à la suite du récit de fondation carthaginois que cette cité serait une spécificité dans la colonisation phénicienne, étant une création aristocratique pensée comme une grande ville nouvelle dès sa fondation et non une implantation à but commercial[107]. Il faut donc faire appel à des sources extérieures pour compléter nos connaissances : les textes bibliques fournissent quelques informations, dans divers passages évoquant de manière critique les cultes « cananéens », qui peuvent être rattachés à la Phénicie ; les auteurs de langue grecque d'origine levantine rapportent des informations, notamment l'Histoire phénicienne de Philon de Byblos ou Sur la déesse syrienne de Lucien de Samosate. Si on le replace dans son contexte d'élaboration, il s'oppose aux systèmes d'écriture dominants au IIe millénaire av. Ils offrent des parallèles très utiles pour l'étude de la religion, des institutions et de l'économie phéniciennes[20]. J.-C., et se voient notamment dans l'apparition de l'alphabet grec inspiré de celui des Phéniciens, et un art orientalisant fortement inspiré des traditions proche-orientales. Parallèlement, les implantations phéniciennes de la mer Méditerranée occidentale tombent sous la coupe de la plus puissante d'entre elles, Carthage, phénomène qui aboutit à la création d'une civilisation spécifique, dite « carthaginoise » ou « punique ». Les galères sont ensuite très présentes dans les monnaies des cités phéniciennes à partir du Ve siècle av. Quand l'empire assyrien s'effondre à la fin du VIIe siècle av. Tyr est la seule à embrasser la voie de la résistance, et doit subir un siège lourd ; Alexandre fait ériger une chaussée reliant la côte à l'île, et réussit à prendre la ville[66],[64]. C'était une cité artisanale et marchande très active, peut-être même la première à se lancer dans des expéditions lointaines en Méditerranée. À partir du milieu IXe siècle av. A l'intérieur de cette zone, les cités d'Ougarit (Ras-Shamra), d'Arwad, de Byblos (Jbeil), de Béryte (Beyrouth), de Sidon (Saïda), de Tyr (Sour) et d'Akka, constituaient des centres urbains d'une certaine importance. Site très bien fait par un couple de Libanais (seulement sites archéologiques libanais), Phenicity, site sur les villes phéniciennes et la divinité Tanit, Portail des Phéniciens et du monde punique, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Phénicie&oldid=178079403, Page utilisant plus de deux colonnes de références, Portail:Proche-Orient ancien/Articles liés, Portail:Civilisations asiatiques/Articles liés, Portail:Phéniciens, Carthage et monde punique/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Une place majeure est occupée par les métaux. D'autres villes ont pu servir de centre à des entités politiques moins bien connues, comme Beyrouth (qui prend son essor aux périodes perse et surtout hellénistique), Arqa et Sumur (Tell Kazel)[25]. Les avis des internautes (0) Liban. Hérodote rapporte ainsi la circumnavigation autour de l'Afrique accomplie par des marins Phéniciens à la demande du pharaon Néchao II, qui dura trois ans car les marins s'arrêtaient à chaque basse saison, notamment pour faire des cultures servant à leur approvisionnement. J.-C. qui rentre ensuite dans une longue rivalité face à Syracuse et ses alliés. J.-C. reste obscure[131]. Sur la topographie de l'ancienne Tyr. Durant l'Antiquité, les Phéniciens ont acquis auprès de leurs voisins une solide réputation de marchands, de navigateurs et d'artisans. Deux grandes routes ont pu être suivies par les navires phéniciens traversant la Méditerranée d'est en ouest : une suivant les côtes du sud par cabotage, et, sans doute plus couramment, une autre remontant depuis la Phénicie vers Chypre puis les côtes de l'Asie Mineure, avant de rejoindre depuis Rhodes la mer Ionienne pour passer entre Malte et la Sicile et accéder au Bassin occidental. Il n'empêche que celle-ci se révolte sous son successeur Assarhaddon (r. 681–668 av. Les sanctuaires d'Amrit et d'Aïn el-Haiyat sont quant à eux délimités par une enceinte sacrée enfermant un bassin au centre duquel se trouvaient une ou deux petites chapelles ; il s'agissait sans doute de sanctuaires de dieux guérisseurs. Le peuple phénicien s'est rendu compte de la nécessité d'aller à la mer et de développer le commerce dans les villes de la Méditerranée. Durant l'âge du fer, ces sites sont de dimensions modestes : 40 hectares pour Arwad et 16 hectares au mieux pour Tyr (en admettant que les deux îles soient occupées sur toute leur surface), mais 5-6 hectares pour Sidon et Byblos, 4-5 hectares pour Sarepta et 3 au maximum pour Beyrouth. C'est sans doute vers cette période qu'est fondée Kition, colonie d'origine tyrienne, appelée à être la capitale du plus important royaume de l'île durant les siècles suivants. Du reste, l'artisanat itinérant est une composante essentielle de ce secteur durant l'Antiquité, facilitant l'autonomie des artisans. C'est dans ce contexte qu'émerge le royaume des Ituréens, dans la Bekaa autour de la ville de Baalbek, qui parvient à placer Byblos sous sa coupe, avant d'être annexé par les rois Hasmonéens de Judée. Cette ville fut d'abord une forteresse-entrepôt phénicienne au milieu de la plaine côtière du Sharon ; à l'époque perse, cette plaine est rattachée au royaume de Sidon ; la ville s'appelle alors « Tour de Straton », du nom d'un des rois de Sidon. J.‑C. Le culte courant des dieux impliquait un grand nombre de personnes. Les apports des Phéniciens au monde grec (en particulier l'alphabet) se retrouvent dans plusieurs textes et des mythes, en particulier ceux relatifs aux enfants d'Agénor de Tyr : Cadmos fondateur de Thèbes, enlèvement d'Europe. D'autres temples ont été mis au jour en Occident (Solonte, Sélinonte, Nora, Antas, Tas Silg, etc. Quelques quartiers d'habitation ainsi que des installations artisanales ont été dégagés à Beyrouth pour la période de domination perse[32]. Carthage connaît le destin le plus remarquable parmi tous les rejetons occidentaux de la civilisation phénicienne. Dans le sud de la péninsule Ibérique, il fut très important : l'« orientalisation » y fut forte, et la culture de Tartessos emprunta beaucoup aux techniques, à l'art et à l'architecture phéniciens durant les VIIe – VIe siècles av. Pour autant, il ne faut pas forcément imaginer que les artisans phéniciens aient tous été des esclaves ou du moins des dépendants économiques du milieu des élites ; au contraire, il est souvent avancé qu'ils aient connu une émancipation depuis la fin de l'âge du bronze, à laquelle aurait succédé une période de croissance du secteur « privé » de l'économie. Tout en étant intégrées dans la satrapie de Transeuphratène dont la capitale est située à Damas[61], les villes de Phénicie conservent leur propre gouvernement dans le nouvel empire, et peuvent même tirer avantage de leurs relations avec leurs nouveaux maîtres, d'une manière générale plus souples que les précédents dans leurs relations avec leurs vassaux. J.-C. ou du Ier siècle apr. J.-C., après les guerres puniques. Ces États sont dominés par une grande ville côtière ou insulaire développée autour d'un ou deux ports très actifs qui sont la base de sa richesse : du nord au sud Arwad, Byblos, Sidon et Tyr. J.-C.) devant à son tour mater plusieurs révoltes en Phénicie[59]. En Sardaigne on trouve le dieu Sid (le Sardus Pater des Romains, peut-être d'origine égyptienne[140]). Elle est marquée par une montée en puissance des cités phéniciennes après la crise de la fin de l'âge du bronze récent, rendue possible par le retrait des grandes puissances. Musée national de Beyrouth. Hérodote rapporte aussi une forme d'échange originale pratiquée par les marchands carthaginois sur la rive atlantique de l'Afrique, un troc sans paroles ou commerce silencieux : chacune des deux parties pose ce qu'il souhaite échanger sur une plage alors que l'autre est éloignée, et ne prend la contrepartie que si elle la juge équivalente à son propre apport[90]. Il comprend 22 signes, correspondant aux consonnes du système phonétique du phénicien, et s'écrit de gauche à droite, même si dans certaines inscriptions archaïques il est écrit de droite à gauche ou en boustrophédon[159]. L'absence de cohésion entre les cités phéniciennes qui préfèrent faire allégeance aux Assyriens quand l'une de leurs voisines se soulève renforce leur impuissance face aux envahisseurs. Ce trajet est encore plus aisé au retour en raison de la présence de courants favorables en saison estivale. Stèle dite "de Yehawmilk" ou "de Byblos". Les sites de la baie de Cadix sont situés au contact de la culture qui se développe alors dans la vallée du Guadalquivir et autour de Huelva, que les auteurs antiques désignent sous le nom de Tartessos, où l'influence phénicienne est très forte (art « orientalisant »). Rechercher Il y a 2 les ... Grâce à vous la base de définition peut s’enrichir, il suffit pour cela de renseigner vos définitions dans le formulaire. J.-C.) et à Rochelongue (VIIe siècle av. J.-C.) reçoit l'allégeance des cités de Chypre dépendant auparavant de Tyr, Sennachérib (r. 704–682 av. En 1860, dans un contexte d'une intervention française au Liban pour aider les communautés chrétiennes de la région, le philologue et historien français Ernest Renan est mandaté par Napoléon III pour une mission d'exploration d'un an en Phénicie. Le corpus de textes le plus important est celui provenant du site de Ras Shamra, l'antique Ugarit, l'un des principaux ports de commerce de l'âge du bronze levantin, en Syrie actuelle, qui disparaît avant l'émergence de la civilisation phénicienne. Cette cité est la plus active dans les échanges internationaux et l'expansion méditerranéenne des Phéniciens durant la première moitié du Ier millénaire, et reste très importante par la suite[39],[40],[41]. Aux côtés de divinités ayant un aspect chthonien les liant au monde des défunts (Baal Addir, Milkashtart, Astarté), les Phéniciens ont personnifié la mort sous la forme d'une divinité nommée Mot (mot signifiant simplement la « Mort »), bien connu par la mythologie d'Ugarit, qui ne recevait aucun culte. L'équipage montant ce type de bateau devait consister en une vingtaine d'hommes au maximum[73]. Il est d'ailleurs probable que de nombreux objets de type phénicien retrouvés sur les sites de la péninsule aient été importés par des marchands grecs.